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L’appropriation culturelle dans la mode

L’appropriation culturelle dans la mode

L'appropriation culturelle, c'est quoi ?

 

L'appropriation culturelle est généralement définie comme l'utilisation par des membres de la culture dominante d'éléments de la culture dominante en dehors de son contexte d'origine et sans compensation des bénéfices obtenus.

 

 Cette définition implique donc la coexistence de cultures dominantes et dominées dans une société. L'appropriation culturelle n'est possible que lorsqu'il existe un rapport inégal entre deux groupes sociaux. L'appropriation culturelle est donc le fait que les personnes d'une culture dominante utilisent de manière appropriée des éléments culturels de la culture dominante sans tenir compte du contexte culturel de leur origine.

 

Des exemples dans la mode ?

 

Les exemples de mode ne manquent pas. Le défilé Victoria's Secret 2015 a emprunté les codes amérindiens. Cette coiffe était portée par des personnalités éminentes de la culture et placée haut dans la hiérarchie, ici portée par Karlie Kloss. En 2013, Katy Perry s'est habillée en geisha japonaise aux American Music Awards.L'image de la geisha au Japon est très respectée et très conservatrice, elle capture les femmes dans des images de soumission et de diminution fonctionnelle. En 2019, un turban sikh a été présenté au défilé de Gucci et revendu en magasin pour 790 $. Pour 2017, Stella McCartney a lancé plusieurs looks printemps/été avec du tie-dye et du wax. Enfin, le défilé Louis Vuitton de Virgil Abloh a présenté des sacs mettant en valeur ses collections de cuir et de Madras. Notez qu'aucun des modèles ici n'est pertinent pour les cultures affectées par la redirection.

 

Pourquoi ça pose problème ?

 

Discréditer et invalider la culture : sans expliquer la provenance des dessins, textiles ou accessoires traditionnels, sans citer les sources, ni travailler directement avec les porteurs de ces expressions culturelles traditionnelles, emprunter, s'inspirer et réinterpréter isolément est un manque de respect pour la culture. de ces communautés indigènes. Car au-delà de leurs aspects fonctionnels et décoratifs, ces vêtements ont des significations symboliques profondes, comme l'appartenance rituelle ou tribale.

 

 Perte économique : La fabrication traditionnelle de vêtements et d'accessoires est une importante source de revenus pour ces communautés. Le développement des sites de commerce électronique et de la mode rapide a rendu les copies de vêtements traditionnels plus facilement disponibles, changeant la vie des fabricants plutôt que d'encourager l'achat de produits authentiques.

 

Pourquoi c’est du racisme ordinaire ?

 

Parce que l’élément culturel concerné amène à des généralisations racistes ou des stéréotypes sur les origines, alors qu’il est considéré cool ou tendance lorsque les privilégiés se l’accaparent.

Par exemple, à Paris : le port du madras chez une femme métisse de 50 ans peut passer pour un défaut d’intégration, alors qu’il est considéré cool chez une femme blanche de 20 ans.

 

De nouveau mécanismes de création

 

Historiquement, les classes populaires ont constamment imité le style de l'élite (phénomène de ruissellement), mais désormais les classes dominantes copient les classes populaires (phénomène de ruissellement). Elle pluralise souvent sans justifier la même expérience ou la même identité. Le streetwear incarne aussi particulièrement bien ce nouveau mécanisme de création et de production.

 

 Ce style de classe ouvrière est adopté par toutes les classes sociales au lieu d'être rejeté comme il l'était autrefois. Importé par des individus de la classe ouvrière, par exemple, la marque Yeezy de Kanye West et des collaborations avec Adidas. D'autre part, elle est également véhiculée par des institutions traditionnellement associées à la classe supérieure, notamment par les grandes maisons de couture et les fabricants de prêt-à-porter haut de gamme qui s'en inspirent.

 

Le débat n’a cependant rien de nouveau. La récupération de la culture street par les marques de luxe n’est pas neuve. À la fin des années 70, le couple de stylistes Marithé et François Girbaud produit en 1981 un baggy, et en 1985 affiche l’« African waistline», laissant déborder le caleçon. La marque élève alors le streetwear dans les rangs du prêt-à-porter de luxe et fait descendre, dans un même souffle, la mode des podiums dans la rue.

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